Petits bouts de femmes, petits bouts d’âmes – Episode 2

PBDF MF Main

Marie-Françoise Ghenne, de chimiste à alchimiste ….

Il était une fois une petite fille pleine de fantaisie qui aimait se déguiser, construire des cabanes avec des couvertures, s’inventer des histoires, incarner des personnages et leur faire vivre de folles aventures. Une nappe en dentelle une fois attachée à son vieil hula hoop devenait un bouclier de lumière pour princesse en détresse. Un ours en peluche affublé de lunettes, d’une chemise et d’une cravate chipées dans la penderie de papa, faisait la classe à un public de poupées bien sages. Un placard vide se transformait en caverne d’Ali Baba.

Son imagination était sans bornes … sa réalité transcendait le réel.

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Le temps passa. La petite fille grandit et pour rassurer ses parents – c’est cela que font les sages enfants – elle devint la meilleure amie de Mendeleïev, jongla avec protons, neutrons, gaz, amalgames et autres étrangetés chimiques, mit toutes ses compétences, son énergie et ses connaissances au service d’une multinationale.

En parallèle à son travail qu’elle faisait avec toute la conscience et la sériosité qui la caractérisent, Marie-Françoise, femme à la curiosité insatiable, resta connectée aux dadas de son enfance. Elle développa une passion peu commune pour tout ce qui touche à la maison, au foyer … aux intérieurs. Luminaires, meubles, tissus, objets, utilisation des couleurs, des espaces, techniques de rénovation, antiquités, travail du bois, patines, décorations de Noël, maisons
en pain d’épices : tout était sujet à lecture, ateliers, conférence, exposition, chineries vintage, stages. Le mouvement créatif avait été initié. Dans le secret de son cœur, elle comprit que son vrai travail était donc … intérieur !

Aux alentours de 40 ans, ce que les sociologues anglo-saxons nomment « the midlife crisis », Marie-Françoise essuya un revers de fortune. Son employeur délocalisa et prit congé du personnel belge… Adieu fioles, éprouvettes, expériences, recherches … Un avenir inconnu peuplé ici de questionnements, là de folles espérances, s’étendait devant elle…

Et Marie-Françoise … devient Pénélope …

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Une fois les premières ondes de choc passées, Marie-Françoise choisit l’audace et décide de cheminer vers ses rêves. Elle rejoint un groupe d’entrepreneurs en devenir. De business plans en brainstormings, de segmentation de clientèle en développement d’outils marketing, Marie-Françoise découvre sa nouvelle voie et devient révélatrice d’intérieurs !

Penchée sur ses travaux de toile derrière ses rideaux, dans son juste milieu, en attendant le retour d’un Ulysse de banlieue, Pénélope rêve, les soirs de vague à l’âme et de mélancolie, et au ciel d’un autre lit, se met à compter de nouvelles étoiles ….

La petite lueur d’espoir d’un renouveau professionnel qui éclairait sa vie devient une aura de lumière.

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« En attendant Pénélope » est né …

Tri des garde-robes, des papiers, agencement des espaces, lifting d’anciens objets, création d’accessoires en textiles … cette révélatrice d’intérieurs vous accompagne pour alléger votre environnement, créer de l’espace, insuffler une vie nouvelle à vos objets et faire circuler des énergies positives dans votre foyer.

Animatrice des ateliers Les lueurs de Pénélope, Marie-Françoise propose exercices amusants, échange d’idées et astuces en tout genre autour du bien-être chez soi.

La philosophie derrière le métier

Marie-Françoise, à propos de la signification de la maison : « La maison est un révélateur de notre état d’être intérieur. C’est un espace sécurisé censé nous ressourcer, nous redonner de l’énergie (après une journée de travail, d’école, de retour d’un voyage …). Le foyer c’est le feu, notre intérieur révèle ce qui nous anime, ou non. Accorder sa maison à qui on est permet d’évoluer de façon concrète vers notre essence en se débarrassant de schémas parentaux ou de modèles reçus par la société.  S’occuper de sa maison c’est s’autoriser à s’intérioriser, aller chercher à l’intérieur l’apaisement, la fluidité plutôt que de chercher des « distractions » à l’extérieur (loisirs, vacances…). C’est une forme d’affirmation de soi. »

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Le tri, un acte existentiel qui permet de mieux se connaître

Pour Marie-Françoise, le tri relève de l’acte existentiel. Elle développe son idée : « Trier, c’est apprendre à se défaire de l’inutile, à faire des choix et à comprendre ses besoins réels en terme de confort. Cela permet de se débarrasser de certains objets chargés de poids affectifs (faire le deuil définitif d’un ex, d’un parent …) et de ne garder que les objets auxquels on accorde une vraie valeur (affective ou matérielle…), ce que cela représente réellement pour nous. »

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Le rangement, pour transformer notre vision de la vie

En opérant du rangement dans sa propre maison et en aidant ses clientes à réorganiser leur maison, Marie-Françoise prend conscience que le désordre donne une illusion de sécurité, d’être protégée, d’être riche parce qu’on a beaucoup de choses (même si on ne s’en sert plus). L’accumulation d’objets donne l’impression qu’on a arrêté le temps (ex : en gardant des vielles fringues de nos 20 ans).

« Ranger permet de ne plus s’abriter derrière notre fatras, de reprendre sa vie en main. Cela permet de régler toutes ces petites choses non finies en cours : un robinet qui fuit, des boutons à recoudre à un manteau, des factures impayées, … toutes ces choses qui nous vident de notre énergie cela permet d’oser prendre la décision de mettre de l’ordre dans d’autres domaines de notre vie (un conflit non réglé, une frustration au travail …).Un espace rangé peut provoquer une certaine peur de l’inconnu (on n’a plus l’impression d’être chez soi …) « 

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Réaménagement … réorganisation plus profonde de notre existence

Pour Marie-Françoise réaménager les pièces de sa maison permet de « ré-habiter » l’espace de manière plus consciente (ex : transformer la chambre d’un enfant en un bureau). C’est s’accorder une nouvelle place dans sa maison (ex : une pièce dédiée à la créativité / à la méditation) et par conséquent, dans sa vie.

C’est accepter que les circonstances de vie changent (les enfants partent, nous ne travaillons plus qu’à mi-temps…), c’est prendre ou donner une place dans une famille recomposée. C’est poser ses propres limites, s’octroyer un espace vital.

C’est tenir compte de ce qui nous fait du bien : la lumière directe du soleil, la petite plante aux fleurs colorées qui a trouvé sa place, le panier du chien…

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Recycler les objets, prendre soin de ce qui nous entoure pour
prendre soin du monde

C’est sans doute ici que le côté « alchimiste’ prend tout son sens. Soucieuse de l’environnement, consciente de la surconsommation et du gaspillage généralisé, Marie-Françoise met un point d’honneur à guider ses clientes vers la conscientisation de tous ces habitudes nuisibles pour la planète.

Recycler un objet ou le « customiser » comme on dit dans le jargon de la décoration, c’est se relier à sa créativité, exercer ses hobbies dans sa propre demeure. Plonger dans la matière, le concret, voir une idée s’incarner dans quelque chose d’utile ou de joli.  Cela permet aussi d’insuffler une nouvelle énergie dans un souvenir familial (ex : masking tape sur les assiettes en porcelaine de sa grand-mère…)

« Grâce au recyclage, on donne une  nouvelle utilité aux choses plutôt que de les jeter et de racheter un objet neuf. Cela peut permettre de se découvrir des « talents inconnus » qui peuvent aboutir à des idées de reconversion professionnelle, à oser une percée dans le monde artistique. »

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Personnaliser son environnement, c’est s’affirmer soi-même

Quand vous rencontrerez Marie-Françoise, vous vous rendrez compte qu’elle utilise plus le terme « personnaliser son environnement » que de décorer. Décorer a pour elle une connotation lisse, standardisée par des grandes enseignes dont on taira le nom.

Pour elle, personnaliser son environnement c’est décorer en fonction de ce qu’on est aujourd’hui, plus de ce que maman a acheté ou ce que l’ex-mari aimait bien. C’est plus de l’ordre de créer une ambiance grâce à des couleurs, des matières.

« Personnaliser son lieu de vie c’est  s’autoriser à se faire plaisir, à embellir la maison dans le but d’ embellir son cœur (fleurs, parfums d’intérieur, aromates dans la cuisine…). Il y a également une finalité pratique à cet acte. Pour se libérer du temps pour autre chose que le ménage, on choisit un sol facile à nettoyer, on se débarrasse des tapis … Le but est de repenser sa demeure en fonction de son mode de vie. (si on vit seul, en couple, avec ou sans enfants, avec des animaux …). »

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Savoir-faire … et savoir-être

Si on résume cet article, Marie-Françoise … enfin … Pénélope … (je ne sais plus comment l’appeler maintenant …) en fait c’est une « home organizer » comme la qualifieraient nos amis d’Outre-Atlantique ?!

Oui, sauf qu’en plus du savoir-faire de ce métier, Marie-Françoise a ce petit supplément d’âme qu’on appelle le savoir-être. Elle a cette aptitude à pouvoir sentir la personne à qui elle rend service, à entrer dans son univers, à cerner ses goûts, son style. A la guider là où la personne se sent prête à aller.  Ici, pas question d’imposer ses goûts, elle laisse la personne composer avec ce qui est, donne un conseil, suggère une matière, une couleur, prend le temps de l’écoute.

Que ce soit pour un accompagnement personnalisé ou lors d’un atelier en groupe, venez découvrir le travail singulier de cette femme chaleureuse, mélange d’artiste et d’artisane, qui vous transmettra la passion de votre intérieur !

Pour des informations, visitez la page Facebook ou contactez Marie-Françoise au 0497 30 01 08

 

 

 

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Laurence Bastin

Pour faire face aux changements majeurs dans la société, Laurence accompagne les individus et les entreprises pour développer leur autonomie et prendre la responsabilité de leur bien-être.

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